Dominique Strauss-Khan et Jean-Pierre Chevènement ont été entendus lundi par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons chargés de débusquer l'auteur des courriers anonymes accusant à tort des personnalités de détenir des comptes occultes à l'étranger via la société luxembourgeoise Clearstream. Strauss-Kahn et Chevènement sont parties civiles dans ce dossier afin d'y avoir accès.
DSK est resté moins d'une heure chez les juges, Jean-Pierre Chevènement lui a succédé à 16H50. "M. Strauss-Kahn a confirmé aux juges sa qualité de victime. Il a demandé aux juges de s'assurer du nom des personnes qui ont fabriqué le listing sur lequel son nom apparaissait", a déclaré à la presse son avocat, Jean Veil.
Après son audition, Jean-Pierre Chevènement a dénoncé "un attentat à la démocratie qui nous interroge gravement sur le fonctionnement de nos institutions".
Quant au général Philippe Rondot. Ce témoin clef a annoncé qu'il ne se rendrait pas chez les juges jeudi : "Je ne crois plus dans l'instruction menée par ces juges. Il y a trop de fuites, trop de manipulations, trop de publications tronquées de mes écrits ou de mes propos", a déclaré l'ancien spécialiste du renseignement, qui avait déjà été interrogé le 28 mars.
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