La ministre de l'Ecologie s'oppose au projet de l'autoroute de Vendée, l'A381, un tronçon d'une soixantaine de kilomètre qui relierait Fontenay-le-Comte en Vendée à Rochefort en Charente-Maritime. Plusieurs élus de gauche, dont Jacques Auxiette, le président PS de la région Pays-de-Loire, et de droite, dont Dominique Bussereau, le président UMP du Conseil général de Charente-Maritime, ont donc envoyé lundi un courrier au gouvernement pour dénoncer ce véto et demander l'arbitrage de Manuel Valls.
Parmi les signataires, on trouve également le sénateur UMP David Retaillau, qui a balancé un communiqué au vitriol ce week-end: «Le Marais poitevin n'est pas le jardin de Ségolène Royal. Et les Vendéens et les Charentais-Maritimes ne sont pas des gueux qui s'inclinent sans broncher au passage de leur châtelaine », enrage le sénateur, accusant Ségolène Royal « de mentir et de mépriser le peuple dont elle tire pourtant, en tant qu'élue, sa seule légitimité».
Pour lui, cette décision est «l'archétype d'une caste qui n'a jamais connu la galère des bouchons, parce qu'elle circule dans des voitures avec escorte. Une caste qui ne traverse jamais Marans pour se rendre dans un camping à l'île d'Oléron! ».
La ministre a justifié sa décision par deux arguments: celle du coût, estimé à plus de 900 millions d'euros, et celle de l'écologie, puisque le projet doit passer en plein cœur du marais poitevin, qui a reçu en 2014 le label de Parc naturel régional.
|