Dans un entretien publié jeudi dans le magazine "Challenges", Ségolène Royal détaille ses idées sur le terrain économique. Pour lutter contre le chômage, "La souplesse et la sécurité doivent aller de pair" sur le marché du travail estime-t-elle.
La candidate déclarée à la candidature socialiste pour la présidentielle fait le "constat" d'une "machine" économique "bloquée: "Il faut redonner aux entreprises exposées l'agilité dont elles ont besoin pour être réactives, et aux salariés les sécurités dont ils ont besoin tout au long de leur parcours professionnel", affirme-t-elle.
D'après elle, "la protection n'est pas l'ennemie mais la condition de la prise de risque". Elle se réfère ainsi à l'exemple danois: "pourquoi chaque année 30% des salariés danois changent-ils de travail sans drame? Parce qu'ils ont un filet de sécurité solide. Plus de sécurité pour plus de confiance, donc plus de croissance et plus d'emplois: c'est cette dynamique vertueuse qu'il faut stimuler", explique-t-elle.
Quant à la politique économique de Tony Blair, Ségolène Royal estime que si "tout n'est pas positif (...), le Premier ministre britannique a une vision mobilisatrice de son pays". Et "je ne vois pas au nom de quelle langue de bois je devrais m'interdire de regarder certaines choses qui marchent outre-Manche, en Espagne ou dans le nord de l'Europe".
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