L'ex-secrétaire d'Etat Thomas Thévenoud, appelé par le PS à "tirer les conséquences" de ses déboires fiscaux, a annoncé lundi soir qu'il quittait le Parti socialiste mais ne démissionnait pas de son mandat de député, dans une déclaration à l'AFP. "Je comprends la déception et la colère de celles et ceux qui, militants du Parti socialiste, sympathisants de gauche, électeurs de Saône-et-Loire, m'ont fait confiance. Je leur présente mes excuses", ajoute-t-il, contraint à la démission de son poste de secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, neuf jours seulement après sa nomination, pour non-paiement de ses impôts pendant plusieurs années.
Thomas Thévenoud dit avoir "réglé à ce jour l?ensemble de ses impôts avec, comme tout contribuable dans cette situation, l'intégralité des pénalités de retard". "Je n'ai jamais fait l?objet d?aucune information judiciaire, d'aucune mise en examen, d'aucune condamnation. Si j'ai manqué à mes obligations fiscales, je n'ai jamais commis aucune infraction pénale", souligne-t-il. Sa "mise en retrait", ajoute-t-il, "intervient dans l'attente des observations de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique qui examine en ce moment *ses revenus et son patrimoine en tant que député de Saône-et-Loire". "On verra alors que la politique ne m'a jamais enrichi", clame-t-il.
Sandra Thévenoud, l'épouse de Thomas Thévenoud, a été "mise en congé, sans traitement" de la présidence du Sénat, a annoncé lundi le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel. Son épouse avait également été la cible de la sénatrice UDI-UC Nathalie Goulet, qui s'était interrogée sur son maintien dans ses fonctions à la présidence du Sénat. "La fiscalité étant l'affaire solidaire des époux, Mme Thévenoud marque la même irresponsabilité que son mari et devrait en tirer les conséquences", selon la sénatrice de l'Orne, candidate à la succession de M. Bel.
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