Nicolas Sarkozy multiplie les contacts avec ses partenaires européens depuis son élection le 6 mai afin d'imposer son traité européen simplifié. En visite chez ses homologues polonais il a déclaré ne pas envisager un échec des tractations autour de sa proposition de traité simplifié.
"Je n'envisage pas ça. J'envisage de me battre pour qu'on débloque la situation en Europe, qu'on trouve un accord, qu'on rassemble les 27 pays et qu'on essaye de sortir de cette situation d'immobilisme que nous connaissons aujourd'hui."
"La Pologne doit participer à ce compromis et fuir comme la peste l'isolement comme la France doit participer à un compromis et fuir comme la peste l'isolement", a-t-il insisté. Il suggère de reprendre dans un traité le seul volet institutionnel du projet de Constitution européenne rejeté en 2005 par la France et les Pays-Bas, dont le système de vote à la double majorité (55% des pays, 65% de la population de l'UE).
Pour les dirigeants polonais, ce système pénalise leur pays et favorise trop l'Allemagne. "Nous sommes prêts à nombre de concessions", a déclaré Lech Kaczynski, tout en réaffirmant que Varsovie n'était pas disposée à accepter le système de vote de la double majorité "qui abaisse le rang de la Pologne lors des votes".
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