Dans une débauche de scandales, de provocations et d'insultes, et avec un art consommé du recours aux médias qui lui avait permis d'accéder à la notoriété comme homme d'affaires, Donald Trump a secoué comme jamais les traditions démocratiques américaines et a fini par gagner son incroyable pari : entrer à la Maison blanche.
Il a surtout su capter la colère de nombreux Américains contre l'élite de Washington jugée déconnectée du pays.A l'issue de ce qu'il qualifie de “mouvement”, et non de campagne, le magnat de l'immobilier s'est affiché ces derniers jours plus sûr de lui que jamais. Et il a fait mentir les sondages ! Il ne lui a fallu que dix mois pour tailler en pièces tout ce que le Parti républicain comptait de postulants à la Maison blanche. Et devenir, à 70 ans, le premier candidat sans aucune expérience politique depuis le général Dwight Eisenhower dans les années 1950.
Le rêve américain est mort, a-t-il martelé, assassiné par des affairistes et des politiciens corrompus que lui seul dit pouvoir remettre au pas. Donald Trump n'a de cesse de répéter qu'il “rendra sa grandeur à l'Amérique”, grâce à sa personnalité, ses talents de négociateur et son sens des affaires. Il a juré de mettre au pas la Chine sur le plan commercial, d'ériger un mur le long de la frontière mexicaine en le faisant financer par Mexico ou encore d'interdire l'entrée du territoire américain aux musulmans. Il a promis d'enterrer l'Obamacare, la réforme de santé du président sortant, l'accord de Paris sur le climat, et d'être “le plus grand faiseur d'emplois que Dieu ait jamais créé”.
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