Alexis Tsipras sort vainqueur des élections anticipées qu'il a provoquées.
Contrairement à ce que laissait penser les derniers sondages, il devance largement les conservateurs de la Nouvelle démocratie. Alors que les intentions de vote les donnaient au coude à coude, le chef de file de Syriza obtient à un point près le même résultat qu'aux élections de janvier qui lui avaient permis d'accéder au pouvoir, avec un peu plus de 35,5% des voix selon des résultats calculés sur 80% des bulletins dépouillés à minuit, sept points devant ses adversaires. Mais comme en janvier, il rate la majorité absolue des sièges au Parlement malgré le bonus de 50 députés -sur 300- accordé à la formation arrivée en tête.
Alexis Tsipras devra donc former un gouvernement de coalition. Avec les 10 sièges annoncés pour les Grecs indépendants (Anel), un petit parti de la droite extrême, il pourra reconstituer la coalition du début du l'année. La gauche de Syriza, qui a fait sécession à cause de son opposition à l'accord avec les créanciers de la Grèce, échoue sur la barre des 3% nécessaires pour entrer au Parlement. Comme en janvier, la troisième force est le parti néofasciste Aube dorée, qui améliore légèrement son résultat (autour de 7% des suffrages). L'abstention (plus de 40%) est particulièrement élevée.
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