Dans le baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, François Hollande enregistre une cote de confiance de seulement 30 % après dix mois aux affaires, soit le résultat le plus faible pour un président depuis 1981, dix mois après son élection.
Après un répit de courte de durée en raison de l'intervention au Mali, les courbes sont toutes reparties à la baisse. Jamais, avant Hollande, un président n'avait connu un tel niveau dans le baromètre TNS Sofres. Après dix mois de présidence, Nicolas Sarkozy conservait encore 37 % de Français qui lui faisaient confiance quand Jacques Chirac en obtenait 40 % en 1995 et François Mitterrand 58 % en 1981.
Plusieurs phénomènes expliquent une telle rapidité dans la dégradation de son image. C'est tout d'abord la base électorale du candidat Hollande qui a commencé à s'effriter. Hollande n'a pas bénéficié d'un réel état de grâce. Les électeurs de droite ne lui ont jamais accordé leur confiance.
En mars, c'est chez les salariés du public que Hollande chute le plus lourdement (-18 points). Il perd 8 points chez les sympathisants PS, 15 chez les écologistes et 16 au Front de gauche. La chute de popularité de François Hollande s'explique par la situation économique désastreuse. La France est confrontée à la crise la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale avec un niveau de chômage proche de son record absolu. Or, les Français jugent la valeur et la compétence des politiques à leur capacité à faire baisser le chômage.
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