Silencieux depuis les violences et les scènes de haine raciste qui ont marqué Ajaccio ces derniers jours, le Premier ministre s'exprime enfin sur la situation dans l'île en se défendant de tout laxisme. Mais deux semaines après le triomphe spectaculaire des élus nationalistes aux élections régionales, c'est aussi l'occasion pour Valls de fermer la porte à toute revendication indépendantiste et de réfuter l'existence d'une « nation corse ». « Il n'y a pas de séparation possible » avec la France, insiste le Premier ministre, qui se rendra dans les prochains mois sur l'île.
"Non, clairement, la Corse n'est pas une zone de non-droit ! L'Etat y est présent et, je m'y engage, l'Etat ne reculera jamais. Les premières interpellations ont eu lieu. Et, sous l'autorité du procureur, l'ensemble des auteurs, que ce soit du guet-apens ou des dégradations, seront, n'en doutez pas, identifiés et déférés devant la justice. La réponse de l'Etat est donc bien là. Entraîner les sapeurs-pompiers et ceux qui représentent l'ordre républicain dans un guet-apens, quitte à mettre leur vie en danger, est un acte intolérable. Les soi-disant représailles racistes et antimusulmanes commises par une horde voulant faire justice elle- même le sont tout autant. Ces actes indignes meurtrissent la République" a déclaré le premier ministre.
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