Le droit de vote des étrangers non communautaires aux élections locales risque de rester encore un sujet de débat en dépit de la promesse ferme du chef de l'Etat de l'instaurer.
Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, a bien assuré lundi soir que l'engagement présidentiel serait "tenu". Mais il n'a pas précisé de calendrier. S'il n'a pas été inscrit à l'ordre du jour de l'automne au Parlement, c'est selon lui car "le calendrier parlementaire ne le permet pas" notamment en raison de la discussion budgétaire.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait auparavant tempéré les ardeurs de son camp en faisant valoir dans Le Monde daté de mardi que ce n'était ni une "revendication forte dans la société française", ni un "élément puissant d'intégration".
Valls considère que ce projet n'a plus "la même portée" qu'en 1981. Il met aussi en garde contre les conséquences d'un éventuel référendum, "pas seulement en termes de résultats mais aussi de déchirure dans la société française". "Attention à la jonction droite-extrême droite sur ce sujet", ajoute le ministre. Emmanuel Valls n'hésite pas depuis quatre mois à tenir des discours décomplexés sur la sécurité et l'immigration, ni à faire entendre sa petite musique, comme sur les récépissés destinés à lutter contre les contrôles de police au faciès. Au risque de semer le trouble jusque dans son propre camp. |