Manuel Valls et onze membres du gouvernement étaient mercredi après midi à Vaulx-en-Velin (Rhône), cette ville symbole des banlieues difficiles. Comme tant d'autres communes, Vaux-en-Velin a bénéficié de moyens conséquents dans le cadre du plan de rénovation urbaine. Mais le taux de chômage, notamment celui des jeunes, est toujours aussi élevé. Ici, près de la moitié des moins de 25 ans n'a pas d'emploi. Ici frappe «l'apartheid territorial, social et ethnique» qu'avait dénoncé le premier ministre en janvier 2015, après les attentats de janvier 2015 et après que des jeunes ont sifflé La Marseillaise dans les écoles.
Valls, qui revendique encore cette expression, avait alors posé un diagnostic - «la relégation périurbaine», «les ghettos», «les discriminations quotidiennes parce que l'on n'a pas le bon nom de famille, la bonne couleur de peau» - puis annoncé une batterie de mesures dans le cadre du premier Comité interministériel à l'égalité et à la citoyenneté (Ciec).
Mercredi, à Vaulx-en-Velin, pour le troisième Ciec auquel participaient notamment Najat Vallaud-Belkacem (Éducation), Myriam El Khomri (Travail), Emmanuelle Cosse (Logement) et l'ex-maire de la ville Hélène Geoffroy, devenue secrétaire d'État à la Ville, le premier ministre a redit ses convictions et défendu ce qu'il appelle «le combat de sa vie».
«Quand on croit à la République, on ne peut pas accepter cette réalité de l'inégalité des possibles», a-t-il martelé en dénonçant «le mélange ravageur de l'échec scolaire et des difficultés sociales», en pointant «la cohésion sociale qui n'a cessé de se fracturer». Quelque 65 mesures avaient déjà été prises lors des précédents Ciec, notamment dans le domaine du logement. Valls a annoncé mercredi une vingtaine de nouvelles décisions.
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