Manuel Valls a prononcé son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, mardi, sous les applaudissements des députés de la majorité, et huées de ceux de l'opposition. Il a assuré que l’ensemble des mesures prises en faveur des ménages modestes représenteraient 5 milliards d’euros d’ici à 2017. Ces mesures comprendront des mesures d’allégements fiscaux et un coup de pouce sur les cotisations salariales des salaires au niveau du SMIC. « Dès le 1er janvier 2015, les cotisations salariales seront diminuées pour les salaires au niveau du SMIC », a-t-il indiqué. Selon lui, la mesure permettra de « procurer 500 euros par an de salaire net supplémentaire » aux salariés concernés, qui touchent le salaire minimum.
Dans le cadre du « pacte de responsabilité », les cotisations patronales à l’Urssaf seront« entièrement supprimées » au 1er janvier 2015, a indiqué Manuel Valls. Cela permet d’aboutir à « zéro charges pour l’employeur d’un salarié payé au SMIC », selon lui. Dès lors, le barème des allégements existants entre le SMIC et 1,6 fois le SMIC « sera modifié en conséquence ».
Manuel Valls s’est engagé à une baisse de l’impôt sur les bénéfices des sociétés et à la suppression d’un impôt sur le chiffre d’affaires, ainsi que d’une série de petites taxes sur les entreprises. Le taux normal de l’impôt sur le résultat des sociétés, qui est en France un des plus élevés d'Europe, sera « abaissé à 28% d’ici à 2020.
Le Premier ministre a affirmé qu’il fallait poursuivre le redressement des comptes publics « tout au long du quinquennat » et confirmé l’objectif de réduire de 50 milliard d’euros la dépense publique de 2015 à 2017, assurant que ,« l’effort sera partagé par tous ». Sur ces 50 milliards, « l’Etat et ses agences en prendront la plus grande part, 19 milliards d’euros ; 10 milliards proviendront de l’assurance-maladie et 10 milliards supplémentaires des collectivités locales », et « le reste viendra d’une plus grande justice, d’une mise en cohérence et d’une meilleure lisibilité de notre système de prestations ».
Manuel Valls a proposé « de réduire de moitié le nombre de régions » d’ici à 2017, et de supprimer les conseils départementaux (nouvelle appellation des conseils généraux) « à l’horizon 2021 ». Il a également proposé « la suppression de la clause de compétence générale » pour les collectivités territoriales. Cette clause permet à une collectivité - région, département ou commune - d’intervenir dans tous les domaines qu’elle juge nécessaires.
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