Le Premier ministre a été confronté lundi à des syndicats offensifs pour préserver le Code du travail et le modèle social français. A part la CFDT, les autres syndicats se sont déclarés prêts à "mobiliser" et à "descendre dans la rue" si Dominique de Villepin ne donne pas dès mercredi, lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale, des assurances sur l'orientation sociale et non libérale de sa politique.
Pour Jean-Claude Mailly, le Premier ministre ne devait pas agiter les "chiffons rouges" que sont, la remise en cause du code du travail, service minimum dans les transports publics, les projets de directives européennes sur les services (Bolkenstein) et sur le temps de travail.
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a demandé "du concret" pour vendredi, lors de la réunion des partenaires sociaux sur les minima salariaux.
le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a dit: "On est dans un pays où on veut tout bousiller avant de construire quelque chose de nouveau. C'est ça dont on ne veut pas. Attention à ce qu'on va faire. On a besoin de redonner un vrai liant à notre société."
A l'inverse, les dirigeants patronaux sont restés discrets soucieux de ne pas ajouter à la pression exercée sur le premier ministre.
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