La DGCCRF met en accusation dans son enquête l'entreprise française Spanghero qui avait étiqueté “bœuf” de la viande chevaline. Le rapport d'enquête sera transmis au procureur de la République de Paris, qui décidera d'éventuelles poursuites. Guillaume Garot, ministre délégué à l'Agroalimentaire, a souhaité des «sanctions justes et fermes».
L'entreprise Spanghero, qui a perdu son agrément sanitaire, encourt une amende de 180.000 euros. L'entreprise «conteste formellement les accusations de fraude», et réaffirme son «entière bonne foi».
Ce trafic, qui portait sur plus de 750 tonnes de marchandises, durait depuis «au moins six mois», a indiqué Benoît Hamon, ministre délégué à la Consommation. Spanghero aurait réalisé un profit de 550.000 euros sur la période. Au total, ce sont 4,5 millions de produits fabriqués à partir de viande de cheval qui se sont retrouvés dans les rayons des supermarchés. Au moins 13 pays et 28 entreprises en ont été destinataires.
Tous les maillons de la chaîne ont pu être identifiés. L'usine luxembourgeoise de Comigel, qui assemblait les plats cuisinés, était fournie en viande par Spanghero. Ce dernier achetait ses morceaux à un trader basé à Chypre (Draap Trading), qui avait lui-même sous-traité à une entreprise néerlandaise (Windmeijer Meat Trading). La marchandise, qui provenait d'abattoirs roumains, a transité par un entrepôt aux Pays-Bas puis par celui de Spanghero, dans l'Aude. Une enquête est menée aux Pays-Bas pour établir la responsabilité des traders.
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