La bataille parlementaire sur le projet de loi préalable à la fusion GDF-Suez s'est ouverte jeudi après-midi. Les socialistes et les communistes sont déterminés à utiliser tous les moyens à leur disposition pour combattre la privatisation de GDF.
Alain Bocquet, le chef de file des députés communistes a reproché au président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré une photo, publiée mercredi à la une du "Figaro", le montrant au perchoir de l'Assemblée avec une montagne de papier symbolisant les 137.629 amendements déposés par la gauche contre le texte. "La prochaine fois, je me ferai photographier avec vous et vos 93.670 amendements", a répliqué le président de l'Assemblée.
Le ministre de l'économie, Thierry Breton, s'est efforcé de revenir au fond du débat en expliquant que le projet de fusion GDF-Suez permettrait de créer un "champion dans le domaine du gaz" et de répondre aux "grands défis" des besoins croissants en énergie et de l'extinction programmée des ressources pétrolières. "Il n'y a aucun lien entre la détention du capital et la politique tarifaire", a-t-il martelé, rappelant que le prix du gaz était validé par la commission de régulation de l'énergie (CRE).
Le gouvernement et la majorité faisaient le gros dos face aux manoeuvres de la gauche. Ils refusent d'évoquer pour l'instant un éventuel recours à l'article 49-3 de la Constitution. "Nous avons besoin d'aller jusqu'au bout de ce débat", a déclaré Dominique de Villepin lors de l'émission Question d'info sur La Chaîne parlementaire. Il a assuré qu'il "ferait tout" pour une adoption normale du texte.
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