Le ministre français de l'Intérieur a effectué une visite officielle de deux jours en Algérie placée sous le signe de l'apaisement. Le président algérien Addelaziz Bouteflika a affirmé mardi à l'issue d'un entretien avec Nicolas Sarkozy qui a duré cinq heures que son pays et la France étaient "condamnés à avoir un avenir commun".
Le chef de l'Etat algérien s'est refusé à aborder les deux sujets les plus épineux des relations franco-algériennes: la repentance de la France de son passé colonial en Algérie et la signature d'un traité d'amitié entre les deux pays.
Ce traité, voulu par Jacques Chirac et M. Bouteflika, n'est plus à l'ordre du jour, avaient indiqué lundi d'une seule voix M. Sarkozy et son homologue algérien Yazid Zerhouni. Concernant les "excuses" réclamées par l'Algérie à la France, M. Bouteflika a expliqué qu'il n'avait pas voulu aborder cette question avec le ministre de l'Intérieur.
M. Bouteflika estime que la France a perpétré un "génocide culturel" en Algérie entre 1830 et 1962. Nicolas Sarkozy a déclaré lundi qu'on ne pouvait "pas demander aux fils de s'excuser des fautes qu'auraient pu commettre leurs pères".
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