Bernard Kouchner a estimé dimanche que le monde devait se "préparer au pire", c'est-à-dire à la possibilité d'une "guerre" avec l'Iran et a demandé des sanctions européennes, tout en appelant à "négocier jusqu'au bout" pour éviter que Téhéran ne se dote de l'arme atomique.
"Il faut se préparer au pire", a t-il dit, invité de l'émission radio-télévisée le Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. Interrogé pour savoir ce que cela signifiait, il a répondu sans précaution diplomatique: "c'est la guerre". Il a estimé "qu'il n'y a pas de plus grande crise" à l'heure actuelle que celle du programme nucléaire iranien, suspecté de servir de paravent à des activités militaires malgré les démentis de Téhéran. "Nous n'accepterons pas que cette bombe soit construite" car cela constituerait un "vrai danger pour l'ensemble du monde", a-t-il ajouté.
A Washington, le secrétaire à la Défense Robert Gates considère que la diplomatie restait "pour le moment la meilleure approche" pour traiter avec l'Iran. Mais "toutes les options restent ouvertes", a-t-il ajouté. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi qu'il ne prenait "pas au sérieux" les déclarations du chef de la diplomatie française.
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