Le projet de loi de Ségolène Royal sur la transition énergétique prévoit la division par deux de la consommation énergétique d'ici à 2030, recul de 75 à 50% de la production d'électricité d'origine nucléaire, réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre en 2030 et montée en puissance de 40% des énergies renouvelables.
Il pourrait même s'avérer très coûteux. En comparaison la sortie programmée du nucléaire en Allemagne d'ici à 2022, représenterait une facture annuelle de près de 24 milliards d'euros, et des prix de l'électricité multipliés par deux pour le consommateur.
La ministre de l'Ecologie, se refuse à voir dans son projet couteux pour les consommateurs. Déjà en avril, au moment de la remise à plat de l'écotaxe, elle avait affirmé qu'elle ne « voulait pas que l'écologie soit punitive. » Au contraire, Dégolène Royal fait le « pari » que la transition énergétique pourra apporter « du bien être, une meilleure santé, du pouvoir d'achat et la création d'emplois. »
Réconcilier protection de l'environnement et augmentation du pouvoir d'achat n'est plus une équation impossible, à l'en croire . C'est la condition sine qua non de la réussite de la transition énergétique. « Cette exigence collective qui consiste à tout faire pour lutter contre le réchauffement climatique, c'est ce qui fait de nous des citoyens du monde. Alors bien sûr quand on a du mal à boucler les fins de mois ou à payer sa facture d'électricité, ça peut paraître éloigné. Et bien pour la première fois, on peut être à la fois citoyen du monde et améliorer la vie quotidienne. »
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