Ségolène Royal est prête à "faire le sacrifice d'une ambition personnelle" au nom de la "solidarité" avec Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn. "Je préfère faire le sacrifice d'une ambition personnelle et voir gagner la gauche, que le contraire bien évidemment", "les itinéraires personnels ne comptent plus, vu la situation dans laquelle la France est", a-t-elle ajouté.
"On verra le moment venu mais je ne le déciderai pas seule", a-t-elle répondu sur France 5 à la question de savoir si elle se sentait la "force" de pouvoir entraîner la famille socialiste vers la victoire en 2012. Cette éventuelle candidature, a-t-elle insisté, "je (la) déciderai avec les autres leaders potentiellement candidats, parce je pense que c'est d'une décision collective, d'un dispositif collectif que nous réussirons à battre Nicolas Sarkozy".
"C'est pour ça que je me rapproche de Martine Aubry (...) que je suis en contact avec Dominique Strauss-Kahn, parce que je pense que, le moment venu, nous aurons à décider tous les trois ensemble comment nous nous engagerons dans cette campagne". "Le mot de pacte est sans doute excessif, mais je pense que si nous sommes unis extrêmement fortement, solidaires chacun dans nos responsabilités (...) nous gagnerons l'élection présidentielle quel que soit celui de nous trois qui sera candidat", a encore dit la candidate du PS de 2007.
"Nous avons tous les trois un potentiel important et en les complétant, je pense que nous représentons une force dans laquelle les Français peuvent avoir confiance : Dominique Strauss-Kahn avec sa compétence internationale, Martine Aubry parce qu'elle est capable de mobiliser l'appareil du Parti socialiste". Et "moi-même, a-t-elle ajouté, parce que j'ai un lien profond avec le peuple français, avec les jeunes des quartiers, avec les jeunes des cités, avec l'expérience aussi à la tête de la région" Poitou-Charentes.
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