Nicolas Sarkozy a fait ce week-end de nouvelles avances à la gauche, ciblant cette fois le sommet du PS en annonçant qu'il souhaitait une candidature de Dominique Strauss-Kahn à la tête du FMI et en proposant à Jack Lang de participer à une commission sur les institutions.
Après avoir placé six personnalités de gauche dans son gouvernement et commandé un rapport sur la mondialisation au socialiste Hubert Védrine, le président continue sur sa lancée: "Je veux que Dominique Strauss-Kahn soit le candidat de la France à la direction générale du FMI", a-t-il affirmé dans une interview au Journal du Dimanche.
Strauss-Kahn, absent de Paris, n'avait pas réagi dimanche, mais son entourage s'est gardé de fermer la porte, relevant que la question de sa candidature "se posera dès lors qu'un consensus européen ayant reçu l'approbation des Etats-Unis sera réuni".
Le président a aussi proposé à l'ancien ministre socialiste Jack Lang, agrégé de droit public, de "participer" à la future commission chargée de faire des propositions pour réformer les institutions. D'autres personnalités de gauche sont sollicitées: le constitutionnaliste Guy Carcassonne, proche de Michel Rocard, et Olivier Schrameck, ex-directeur de cabinet de Lionel Jospin.
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