Roman Polanski a été arrêté samedi dernier en Suisse à la demande des autorités américaines. Accusé d'avoir eu des relations sexuelles avec une jeune fille de 13 ans en 1977, le cinéaste a fui un an plus tard les Etats-Unis, où il craignait une peine de 50 ans de prison. Frédéric Mitterrand a jugé «épouvantable» son arrestation et Bernard Kouchner a écrit à la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, pour demander sa libération.
"C'est un problème de justice et je trouve qu'un ministre de la Culture, même s'il s'appelle Mitterrand, devrait dire: j'attends de voir les dossiers", a considéré le député européen Vert Daniel Cohn-Bendit.
Des députés UMP ont reproché au ministre de la culture et au ministre des Affaires étrangères leur empressement à prendre la défense du cinéaste franco-polonais. Des déclarations «un peu rapides de deux ministres vis à vis de la justice suisse et la justice américaine», selon Marc Laffineur, qui ont «surpris» le vice-président (UMP) de l’Assemblée nationale. «Les accusations de viols sur un enfant de 13 ans, ce n’est pas quelque chose d’anodin, quelle que soit la personne qui est soupçonnée d’avoir fait cela», a-t-il fait valoir.
Frédéric Mitterrand a assuré que Nicolas Sarkozy, avec lequel il avait parlé de l'affaire dans la matinée, suivait le dossier «très attentivement», en ajoutant : «Je pense qu'il est au même diapason d'émotion que moi et que tous les Français». |