Laurent Fabius n'a toujours pas dit clairement quelle sera sa position lors de la consultation sur la Constitution européenne prévue fin novembre au PS, mais tout indique qu'il penche de plus en plus vers le "non".
Il pose désormais une condition à Jacques Chirac: "agissez vraiment pour l'emploi en Europe et contre les délocalisations". "Dès à présent, il faut montrer que l'Europe peut apporter des réponses à ce qui préoccupe les citoyens"
Il demande notamment au chef de l'Etat d'obtenir avant le référendum prévu fin 2005 "quatre avancées" sur le traité constitutionnel: "un véritable pacte pour l'emploi, avec une vraie coordination économique européenne capable de tirer la croissance en Europe", un accroissement des dépenses de "recherche, d'investissement, de formation des hommes et de prévention des restructurations", la fin de la "concurrence fiscale déloyale qui alimente les délocalisations", et "une directive protégeant les services publics".
Se déclarant un "Européen convaincu", Laurent Fabius a nié tout positionnement tactique de sa part dans la perspective de 2007, en assurant prendre sa décision "en fonction des intérêts de l'Europe et des Français".
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