Sans attendre le premier conseil des ministres de rentrée, vendredi, le chef de l'Etat, rentré dimanche 19 août de ses vacances aux Etats-Unis, réunit dès lundi plusieurs de ses ministres à l'Elysée.
La première réunion, consacrée au "pouvoir d'achat, la croissance et la situation économique et financière", s'est tenue à 10 heures. Elle visait à tirer les leçons de la crise financière internationale et de la baisse inattendue de la croissance française et à trouver une mesure compensatoire après la censure par le Conseil constitutionnel de la rétroactivité des avantages fiscaux sur les emprunts immobiliers.
A 14 heures, le chef de l'Etat s'est attelé au projet de loi sur l'immigration, qui inaugurera la session extraordinaire du Parlement, le 18 septembre. Enfin, à 15 heures, il a réuni le premier ministre François Fillon, les ministres de la justice, Rachida Dati, de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, et de la santé, Roselyne Bachelot pour évoquer les "mesures de sûreté contre les criminels dangereux", suite à l'enlèvement, mercredi à Roubaix, d'un enfant de cinq ans par un pédophile récidiviste.
Le président, qui franchira jeudi le cap des 100 jours à l'Elysée, sera, en outre, dans les semaines à venir confronté à d'autres dossiers chauds : la mise en place du service minimum, la rentrée scolaire sur fond de non-remplacement d'un fonctionnaire partant à la retraite sur trois et de réforme de l'autonomie des universités, etc. Les premières mesures prises ont séduit la majorité des Français. Dans un sondage IFOP publié le 11 août par Le Journal du dimanche, 64 % des Français se déclaraient ''plutôt satisfaits'' de sa façon de gouverner. ''Pour l'instant, ça tient bon'', analyse Jérôme Fourquet, de l'IFOP. ''Mais si Nicolas Sarkozy et le gouvernement sont obligés de réduire la voilure sur un certain nombre de chantiers parce qu'ils n'ont pas les moyens, et parallèlement de mettre en pratique des mesures impopulaires, ça peut se tendre un petit peu''.
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