Nicolas Sarkozy a mis en garde ses ministres: «j'ai vu beaucoup de carrières ministérielles se défaire au milieu du mois d'août, restez vigilants, allez dans les administrations», a-t-il expliqué, en se félicitant, au passage, que ce Conseil des ministres ait été maintenu. «Les Français n'auraient pas compris que nous partions en vacances avant», a-t-il ajouté. Mais le président est aussi revenu sur le débat autour de la déchéance de la nationalité. Visiblement satisfait de cette polémique d'été.
Le ministre de l'Immigration , Éric Besson, a confirmé que l'annonce faite par le chef de l'État serait soumise au Parlement à l'automne, et qu'elle n'était pas en contravention avec les principes constitutionnels. «La déchéance de la nationalité figurera dans deux amendements que le gouvernement ajoutera au projet de loi sur l'immigration présenté fin septembre», a-t-il précisé mardi matin, sur Europe 1
Éric Besson a aussi rappelé que cette déchéance pouvait être prononcée jusqu'en 1998 pour des personnes condamnées pour crime à une peine de plus de cinq ans de prison, dans les dix années suivant leur accès à la nationalité française. «Ce dispositif avait été validé par le Conseil constitutionnel», a-t-il insisté.
Les ministres ont quitté ce dernier conseil en se sachant en sursis avant le changement de gouvernement annoncé à la fin du mois d'octobre. Certains ont déjà dû remercier plusieurs collaborateurs pour se mettre en conformité avec la directive fixée par François Fillon. Parmi les plus fatigués du gouvernement, le ministre du Travail, Éric Woerth, s'est éclipsé discrètement avant de rejoindre les Alpes, avec son épouse.
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