Suite à l'ouverture du marché postal à la concurrence en janvier 2011, Le gouvernement veut imposer le changement de statut de La Poste afin de permettre une augmentation de capital de 2,7 milliards d'euros. Il assure que La Poste poursuivra ses missions de service public de la même façon et restera à 100% contrôlée par l'Etat. Le changement de statut ne vise qu'à «faire de La Poste un service public de référence et l'un des tout premiers opérateurs en Europe», précisent les ministres de l'économie et de l'industrie, Christine Lagarde et Christian Estrosi.
Partis de gauche, syndicats et associations fustigent le texte qui à terme, selon eux, conduira à une privatisation de La Poste. Une journée de grève et de manifestations est prévue en septembre, et le 3 octobre, une "consultation nationale" sous forme d'un vote sans caractère officiel, sera organisé notamment dans les mairies. Le parti socialiste a décidé de s'y associer.
Avec ses 295.742 salariés dans le monde, ses 11.330 bureaux, 5.600 "points de contact", ses 20,8 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008, La Poste est pour la gauche et les syndicats un symbole du service public à la française.
Elle est aussi l'un des principaux distributeurs du Livret A, produit d'épargne le plus populaire du pays. Elle compte dix millions de clients bancaires, aux revenus souvent modestes. |