Marine Le Pen a choqué vendredi en comparant, lors d'un déplacement à Lyon, «les prières de rue» des musulmans à une forme «d'occupation», sans «blindés» ni «soldats», mais d'»occupation tout de même».
«Il y a quinze ans on a eu le voile, il y avait de plus en plus de voiles. Puis il y a eu la burqa, il y a eu de plus en plus de burqa. Et puis il y a eu des prières sur la voie publique (...) maintenant il y a dix ou quinze endroits où de manière régulière un certain nombre de personnes viennent pour accaparer les territoires», a dénoncé la vice-présidente du Front national, en campagne pour succéder à Jean-Marie Le Pen à la tête du parti . «Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire», a ajouté Marine Le Pen, sous les applaudissements de 250 à 300 adhérents du FN.
«Certes y'a pas de blindés, y'a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants», a poursuivi Marine Le Pen, qui a l'habitude de qualifier «l'islamisme» de «totalitarisme». Des propos que la fille de Jean-Marie Le Pen a réitéré samedi à l'AFP. «Je réitère qu'un certain nombre de territoires, de plus en plus nombreux, sont soumis à des lois religieuses qui se substituent aux lois de la République. Oui, il y a occupation et il y a occupation illégale», a-t-elle déclaré.
L'offensive de Marine Le Pen était ce week-end au coeur des débats lors du conseil national de l'UMP et Jean-François Copé a clairement appelé la droite à en tenir compte.
Le secrétaire général de l'UMP a évoqué une situation de "danger électoral" créée par la remontée du FN et estimé que le meilleur moyen pour l'UMP d'y répondre était "un retour à fond" aux fondamentaux de la droite et à ses valeurs, notamment "la fermeté." "A nous d'être très offensifs, à l'image de ce que fait Brice Hortefeux dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre l'immigration clandestine", a dit Jean-François Copé, qui s'est prononcé en outre pour une relance du débat sur l'identité nationale, abandonné au printemps dernier après avoir créé de vifs remous. |