Invité de l'émission "Face à BFM" ce mercredi 5 novembre, le président du Rassemblement national Jordan Bardella souhaite que Shein et d'autres plateformes de vente en ligne "communiquent l'ensemble des noms des clients" qui ont acheté des poupées sexuelles d'apparence enfantine. "Je souhaite que cette plateforme puisse communiquer à la justice française l'ensemble des noms des clients qui ont acheté ces poupées", explique-t-il.
"Cette enquête doit pointer les responsabilités (de Shein) et demander des sanctions", explique encore Jordan Bardella, assurant que "la liberté du commerce, ce n'est pas le droit de faire tout et n'importe quoi". Ce dernier dit penser "aux commerçants français", évoquant l'idée de soutenir "une plateforme de vente qui soit faite en France et en Europe, selon les standards français et européens". Le président du parti d'extrême droite a également annoncé soutenir la procédure de suspension de la plateforme asiatique en ligne, lancée par le Premier ministre Sébastien Lecornu.
Le Premier ministre a annoncé ce mercredi cette procédure à l'encontre du site internet du distributeur Shein, "le temps" que cette dernière se conforme aux lois du pays. "Le ministre de l'Intérieur Laurent Nuñez a saisi la justice pour demander le blocage de la plateforme de commerce en ligne, coupable d'avoir proposé à la vente des poupées sexuelles d'apparence enfantine et des armes de catégorie A", a développé ce mercredi le ministère de l'Économie.
Shein a donc 48 heures pour retirer les produits interdits de son site, sinon "une réquisition numérique pourra être ordonnée", permettant au gouvernement d'"exiger la suspension du site internet", a précisé le ministère de l'Économie. "On a saisi la Répression des fraudes (la DGCCRF, NDLR), ce sont des enquêteurs avec pouvoir de police qui déclenchent une procédure très rapide, ça dure 48 heures, pour échanger avec la plateforme et voir si elle est capable de se mettre en conformité", a détaillé Roland Lescure sur LCI. En cas de non-conformité, la sanction peut être "le déréférencement ou la suspension, on tape Shein dans le moteur de recherche et on ne le trouve plus", a-t-il précisé. Cette saisine, qui s'appuie sur l'article 6-3 de la loi pour la confiance dans l'économie numérique, vise à "faire cesser de façon certaine les graves dommages à l'ordre public causés par les défaillances de Shein", précise le ministère de l'Économie.
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