Face aux risques d'embrasement social, le gouvernement français a reculé lundi sur sa réforme des lycées. le ministre de l'Education, Xavier Darcos, a annoncé qu'il préférait reporter une partie de la réforme du lycée - sur la classe de seconde, dernière du tronc commun - car "les conditions d'un dialogue serein ne sont plus réunies."
En déplacement au Proche-Orient, Xavier Darcos a invoqué sur Europe 1 les "casseurs" et "la brutalité" qui ont émaillé les manifestions lycéennes de ces derniers jours et font craindre en haut lieu un embrasement semblable à la situation grecque.
L'emballement de la mobilisation lycéenne contre les projets de Xavier Darcos, parfois ponctuée de violences dans les régions de l'Ouest, a surpris les syndicats lycéens eux-mêmes. "Ce n'est pas la mobilisation qui nous surprend, ça bouillait depuis longtemps, mais le fait qu'elle commence par des blocus et des occupations", a expliqué Lucie Bousser, présidente de l'Union nationale lycéenne (UNL).
Malgré ce premier recul gouvernemental, le syndicat a maintenu son appel à des manifestations dans toute la France jeudi prochain. Xavier Darcos, qui avait jusque-là martelé les messages de fermeté et qualifié l'agitation lycéenne "d'habituelle", s'est défendu d'avoir agi sur injonction de Nicolas Sarkozy, reconnaissant toutefois avoir "consulté plusieurs fois le président de la République" pour obtenir "son accord".
|