Les cinq principaux dirigeants européens se sont réunis au 10 Downing Street pour parler de la crise financière actuelle. Ils se sont montrés rassurant sur la santé économique de l'Europe tout en prônant la transparence des marchés.
Pour "rétablir la confiance", ils ont remarqué qu'il fallait "augmenter la transparence des marchés, des institutions et des instruments financiers". Premières visées, les agences de notation, dont les notes de crédit qui visent aussi bien des produits financiers que des entreprises et même des crédits, font autorité et se sont avérées désastreuses quand elles ont présenté de manière flatteuse des produits dérivés du crédit subprime américain qui se sont ensuite révélés catastrophiques.
Les cinq se sont faits menaçants : "Tout en préférant les solutions de marché, si les acteurs du marché s'avèrent inaptes ou réticents à traiter rapidement ces problèmes, nous sommes prêts à considérer des solutions de remplacement réglementaires", ont-ils dit. L'affaire de la fraude à la Société Générale, qui fait les gros titres de la presse internationale, n'a pas été au centre des débats, a assuré Nicolas Sarkozy.
Le président français s'est dit "heureux de l'unité manifestée" mardi. "Nous n'acceptons pas que le manque de transparence puisse mettre en cause la croissance dont nous avons besoin pour donner du travail à chacun", a-t-il dit, avertissant que seule cette transparence pourrait empêcher "le retour de la tentation protectionniste", dont la France est souvent accusée.
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