Michel Rocard est pressenti pour devenir ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique. Michel Rocard plaide depuis plusieurs mois pour l'ouverture d'une négociation internationale à ce sujet. Fin 2008, il avait expliqué qu'un traité serait nécessaire pour l'Arctique afin d'assurer la sécurité de la navigation et préserver l'équilibre thermique de la calotte glaciaire. Le passage du nord à travers l'océan Arctique, le long des côtes américaines, s'est ouvert à l'été 2007.
Il souligne qu'il y a "urgence" à se préoccuper de l'Arctique. Il cite notamment la libération "de deux routes navigables autour du pôle Nord du fait de la fonte des glaces", par lesquelles "toutes les marines du monde vont vouloir passer", avec des risques de marées noires et la nécessité de construire des ports, et "la menace de forages à tout va" avec un sous-sol très convoité qui "recèlerait un quart des réserves d'hydrocarbures mondiales".
L'ancien Premier ministre socialiste s'était déjà mobilisé dans les années 1990 en faveur de l'Antarctique. Il avait co-parrainé l'adoption en 1991 du Protocole de Madrid consacrant l'Antarctique comme une "réserve naturelle consacrée à la paix et à la science". Entré en vigueur le 14 janvier 1998, ce protocole interdit toute activité minière pour 50 ans, cette interdiction - tacitement reconductible - ne pouvant être levée qu'à l'unanimité des parties.
Il devrait rejoindre la liste des personnalités de gauche, appelées par Nicolas Sarkozy et son gouvernement de droite à se voir confier des missions de haut niveau. Récemment, l'ancien ministre Jack Lang s'est rendu à Cuba, pour relancer les relations avec l'île communiste.
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