Le suspens n'aura finalement pas duré longtemps : Daniel Cohn-Bendit ne sera pas ministre. Alors que son nom circulait parmi ceux des successeurs potentiels de Nicolas Hulot à la tête du ministère de la Transition écologique, Daniel Cohn-Bendit a annoncé dimanche soir sur LCI qu'il "ne sera pas ministre". Une décision prise "d'un commun accord avec Emmanuel Macron", avec qui il a échangé au téléphone dans la journée.
"Sans état d'âme, je n'y vais pas". "J'étais divisé, je me suis d'abord dit : 'il faut y aller'. [...] Pour la première fois de ma vie, je me suis dit 'pourquoi pas', être ministre. J'avais besoin de me tester. Et ce test, je l'ai eu lorsque j'ai eu Emmanuel Macron au téléphone", a détaillé l'ancien député européen, désormais chroniqueur sur LCI. "On a mis d'un côté ma capacité à influencer les choses. Et d'un autre côté, ma liberté. [...] Emmanuel Macron m'a dit - et c'est exactement ce que je ressens - 'si tu es ministre, tu perds ta liberté'. Il m'a demandé : 'est-ce que tu veux cela' ? Et là, nous étions tous les deux d'accord pour dire que ce serait une fausse bonne idée", a-t-il poursuivi. "Sans état d'âme, je n'y vais pas", a-t-il conclu.
L'ancien député européen faisait, pourtant, parti des favoris pour remplacer Nicolas Hulot. "Dany Cohn-Bendit est une voix importante dans le débat public, c’est une voix connue. Il est une conscience libre de l’écologie politique et de l’Europe aussi, qui est une cause qu’il a faite sienne à maintes reprises dans ses engagements […] que ce soit en France ou en Allemagne", avait notamment salué Benjamin Griveaux, un peu plus tôt sur Europe 1. "Il a cet engagement viscéralement ancré en lui dans les combats qu’il a menés, c’est un engagement constant. À lui de nous dire ce qu’il veut faire", avait ajouté le porte-parole du gouvernement lors du Grand rendez-vous.
Un vrai coup de colère lancé par Stéphane Bern. La mission sur le patrimoine qu'il dirige ne serait qu'une coquille vide ou presque. Quelques jours après la démission de Nicolas Hulot, un autre animateur menace de jeter l'éponge. "Je découvre que la politique ce n'est pas mon rayon. Je sais faire de la télé, je sais faire de la radio, je sais défendre le patrimoine, mais je ne suis pas fait pour la politique, visiblement", déclare-t-il.
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