Nicolas Sarkozy essaie d'imposer la candidature de Dominique Strauss-Kahn à la direction du Fonds monétaire international (FMI). Il a reçu lundi le soutien de plusieurs ministres des Finances de l'UE, mais d'autres candidats pourraient émerger pour ce poste, en principe réservé à un Européen.
Pour l'UMP, personne, "ni à gauche ni à droite", ne conteste que l'ancien ministre socialiste de l'Economie "a les compétences, la dimension" pour diriger le FMI. "J'espère que nous trouverons un consensus européen pour que nous ayons un Français, un Européen reconnu pour ses qualités et ses compétences à la tête du FMI", a déclaré Yves Jego, porte-parole de l'UMP.
Au PS, Stéphane Le Foll a estimé lundi que si Dominique Strauss-Kahn était candidat à la direction du FMI, ce serait "au nom de la France et des autres pays européens", et a appelé à ne pas y mêler "des problèmes de politique intérieure". Si DSK, dont le nom a été avancé par Nicolas Sarkozy, "est candidat" et s'il "fait consensus pour occuper un poste important au Fonds monétaire international, il n'y a bien entendu de la part du Parti socialiste aucune opposition de principe ou de fond", a expliqué le bras droit du premier secrétaire du PS.
La secrétaire nationale du PCF Marie-George Buffet s'est elle demandée si Dominique Strauss-Kahn serait prêt à "modifier profondément" les orientations de cet organisme. Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international, "pour faire quelle politique?", a-t-elle demandé lors d'une conférence de presse. Pour conduire "la politique actuelle du FMI ou pour changer profondément les orientations de cet organisme, ce qui est réclamé par des pays en voie de développement depuis des décennies", a-t-elle ajouté.
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