Décidément, la rentrée s’avère très compliquée pour Jean-Michel Blanquer. Le ministre de l’Éducation nationale - qui éprouve bien des difficultés à donner des consignes sanitaires à l’école aussi bien applicables aux chefs d’établissements, aux parents et aux élèves - fait désormais face à un tollé depuis que Mediapart a révélé qu’il se trouvait en vacances à Ibiza lorsqu’il a dévoilé le nouveau protocole sanitaire à l’école dans une interview au Parisien, dimanche 2 janvier.
Ce jour-là, il détaillait, depuis les Baléares donc, le nouveau protocole sanitaire à suivre dans les écoles face à la vague Omicron - une information confirmée lundi soir par le ministère qui indique que Jean-Michel Blanquer a « travaillé à distance ». Des consignes jugées trop tardives pour les parents d’élèves et le professorat, qui ont exprimé leur colère à l’occasion d’une journée de grève massive du corps enseignant, jeudi dernier.
Dès ce lundi soir, les représentants de l’opposition, de gauche comme de droite, ont multiplié les appels à la démission du ministre sur les réseaux sociaux. « Trop c’est trop. Jean-Michel Blanquer doit démissionner », a par exemple fustigé la députée Mathilde Panot, présidente du groupe France Insoumise à l’Assemblée nationale.Le candidat EELV à l’élection présidentielle, Yannick Jadot, a quant à lui critiqué les mauvais choix du ministre, qui, « au lieu de préparer avec les enseignants et les parents d’élèves une rentrée sous Covid », a préféré faire un « coup médiatique les pieds dans le sable ». Et d’ajouter : « Ce niveau de mépris et d’irresponsabilité n’est pas acceptable. Je demande de nouveau la démission de Jean-Michel Blanquer. »
« Quand l’improvisation naît d’un mensonge, la confiance n’est plus possible », a pour sa part réagi le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure. Ce mardi matin sur Franceinfo, le socialiste a par ailleurs estimé que cette séquence était « le sentiment du retour du bling bling à un moment où on demande à tout le monde de se serrer la ceinture ». Même son de cloche du côté de Marine Le Pen qui, sur Twitter évoque de son côté « la désinvolture » de Jean-Michel Blanquer.
Du côté des Républicains, le porte-parole de campagne de la candidate Valérie Pécresse, Othman Nasrou, a souligné que le ministre de l’Éducation devait « s’expliquer sur les circonstances et les raisons de ce fiasco », alors que « depuis 2 semaines, la rentrée scolaire vire au cauchemar pour les parents, les enseignants et les enfants ». Le député Rassemblement national Gilbert Collard, a de son côté préféré ironiser : « Chez les Blanquer, l’indécence des vacances, c’est sacré ! »
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