Le député de Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde a été élu jeudi président de la confédération centriste face à son concurrent Hervé Morin. Le président de Force européenne démocrate a recueilli 53,5 % des suffrages, soit 10 040 voix contre 8730 pour le président du Nouveau Centre. Le second tour est venu conforter l'avance enregistrée au premier quand 700 voix séparaient les deux candidats, Lagarde étant arrivé en tête avec 5888 suffrages, contre 5160 pour Morin.
«Vous m'avez donné des bases solides pour la construction de l'UDI», s'est félicité le nouveau président, quelques minutes après l'annonce des résultats. «Ce soir, je n'ai que des partenaires pour conduire l'UDI au succès. La collégialité sera la règle», a-t-il expliqué en assurant qu'il composerait une «direction plurielle». «À mon concurrent Hervé Morin, arrivé second, j'adresse un salut fraternel et je tends la main», a-t-il ajouté.
Hervé Morin a répondu quelques minutes plus tard par un simple communiqué au ton aigre. «Compte tenu du faible écart de voix et du contexte si particulier que certains ont relevé, je laisse à chacun le soin de tirer les conclusions qu'il entend de ce scrutin», explique-t-il avant de prendre acte «du résultat même si les manœuvres décrites par la presse ont altéré la sincérité du processus électoral».
Hervé Morin et ses partisans ont accusé Jean-Christophe Lagarde d'avoir gonflé les adhésions dans sa ville de Drancy et son département de Seine-Saint-Denis. Au point qu'ils émettaient de sérieux doutes sur la sincérité du scrutin. Des accusations auxquelles Lagarde a d'abord répondu par le mépris avant de suspecter à son tour des manœuvres du camp adverse, notamment dans les Hauts-de-Seine et dans la ville de Jean-Christophe Fromantin, Neuilly-sur-Seine.
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