Les 89 élus du Rassemblement national ont fait leur entrée à l'Assemblée nationale, mercredi 22 juin, Marine Le Pen en tête. La finaliste de la dernière élection présidentielle a affiché sa "fierté" de voir un groupe nombreux arriver au Palais-Bourbon et affiché une volonté de "sérieux" après le succès de son parti aux élections législatives.
C’est par acclamation que Marine Le Pen a été élue jeudi présidente du groupe du Rassemblement national à l’Assemblée nationale. Il faut dire qu’elle était seule candidate. « Nous avons reçu une seule candidature à la présidence du groupe RN, celle de Marine Le Pen. Je vais demander à mes chers camarades, chers collègues, de procéder à un vote non pas à main levée mais par acclamation », a déclaré le président de séance et député du Nord Sébastien Chenu. Les 89 députés du groupe se sont alors levés pour applaudir leur nouvelle présidente.
Le groupe a en outre désigné comme candidat à la présidence de l’Assemblée nationale Sébastien Chenu, et confirmé comme candidat à la commission des Finances Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme, selon un communiqué diffusé juste après le vote. Le RN brigue aussi à l’Assemblée les postes de vice-président et de questeur.
En arrivant à la réunion, Marine Le Pen s’était félicité qu’Emmanuel Macron, dans son allocution télévisée mercredi soir, « entendait, à la différence de son ministre des Relations avec le parlement Olivier Véran, (…) considérer que toutes les forces politiques méritent d’être respectées ». Mais elle a jugé qu’il « n’avait pas compris ce qu’il s’était passé » au second tour des législatives en demandant aux oppositions de « faire le premier pas » pour bâtir des compromis. « C’est à la majorité de faire le premier pas pour amender son projet » et « tenir compte de l’avis des électeurs ». « Le fonctionnement de l’Assemblée nationale l’obligera à comprendre cette réalité », a-t-elle ajouté.
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