Emmanuel Macron a reçu le prix de "champion de la Terre" des mains d'Erik Solheim, le directeur du Programme des Nations unies de l'environnement (PNUE). Tous les ans depuis 2005, cette émanation de l’ONU récompense cinq à sept personnes reconnues comme "leaders environnementaux exceptionnels". Emmanuel Macron rejoint ainsi une liste de quelques dizaines de récipiendaires, dont l'ex-présidente chilienne Michelle Bachelet, l'ex-candidat à la présidentielle américaine Al Gore ou le documentariste français Yann Arthus-Bertrand.
Un titre qui témoigne de la haute estime en laquelle est tenu le président français à l’international sur les questions environnementales depuis l'organisation fin 2017 du "One Planet Summit" et son fameux slogan "Make our planet great again" (redonnons sa grandeur à notre planète). Ce sommet avait abouti à plusieurs annonces fortes, dont l’engagement de la Banque mondiale de ne plus financer des projets d’exploitation de pétrole et de gaz d’ici 2019. Emmanuel Macron organise d'ailleurs ce mercredi, dans un hôtel new-yorkais, le deuxième sommet du genre en compagnie de chefs d'entreprise et d'acteur du monde financier.
"L'action d'Emmanuel Macron est jugée beaucoup plus positivement à l'étranger qu'ici car il a amené un regain d'énergie positive autour des engagements sur le climat après la sortie de Trump", souligne auprès du "Parisien" le député LREM Matthieu Orphelin, proche de Nicolas Hulot.
Sauf qu'en dehors de ce rôle diplomatique, la France est loin d'être irréprochable sur le plan climatique. Difficile pour le pays de prétendre donner l'exemple lorsque ses émissions de gaz à effet de serre repartent à la hausse : or, en 2017, celles-ci dépassent de 6,7% l'objectif de budget carbone fixé selon un rapport du Réseau Action Climat.
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