Philippe Poutou, candidat du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a affirmé mercredi soir sur France 2 qu'être président n'était pas son "rêve" mais qu'il se présentait à la présidentielle pour "contester un système".Dernier à passer son grand oral à l'émission "Des paroles et des actes", l'ouvrier girondin a été interrogé sur sa volonté d'être président. "Non, c'est pas mon rêve", a-t-il répondu, "je suis candidat pour porter un programme, pour porter des idées, pour contester un système".
"La carrière politique, je veux pas en faire une, je veux que la politique soit l'affaire de tous", a-t-il martelé, tout en contestant tout découragement devant les intentions de vote très faibles dont le créditent les sondages: "Si je suis là, si je me fais chier depuis huit mois, c'est bien que je suis motivé !". Son objectif ? "Faire passer cette idée de la révolte, de la contestation sociale." "On a une économie qui ne satisfait pas les besoins de la population et qui au contraire cherche à satisfaire les profits de ceux qui dirigent l'économie", a critiqué le successeur d'Olivier Besancenot à l'élection présidentielle.
Lui s'est dit partisan d'une "démocratie" où la population "décide par le bas". Face aux regards ironiques des journalistes, il a attaqué : "C'est sûr que c'est paradoxal ! On discute de la vraie démocratie, les autres candidats ils ont l'air de s'en tamponner de la démocratie !". "Moi je n'ai pas rendez-vous avec le peuple, j'ai pas entendu des voix" a-t-il ironisé.
A la sortie de Philippe Poutou, dans les loges, tout le monde se précipite pour lui dire qu'il fait le buzz sur Twitter. "Ah bon", s'exclame-t-il visiblement étonné et sans doute ne se rendant pas vraiment compte de l'impact qu'a eu cette émission. Car dehors, le public qui a assisté au direct ne parle que de sa prestation."Comment il m'a bluffé le Poutou", s'exclame un des nombreux jeunes, présents dans les gradins. |