À neuf mois de la primaire pour 2017, Nicolas Sarkozy a présenté dimanche, en clôture du conseil national des Républicains, les grandes lignes d'un "projet collectif", en l'absence de ses rivaux. Se refusant à dire "maintenant" s'il serait lui-même en lice en novembre, au motif qu'il était "président de la famille", le président du parti LR a déclaré sur TF1 que "rassembler, c'est difficile, et pourtant c'est indispensable" pour permettre "l'alternance". Quelques minutes après, sur France 2, l'ancien président de l'UMP, Jean-François Copé s'est porté candidat à la primaire de la droite et du centre.
Quant à un autre rival, Alain Juppé, il a reçu dimanche le soutien de Jean-Pierre Raffarin, qui a dépeint l'ancien Premier ministre et maire de Bordeaux comme une "personnalité forte, fiable", un homme avec "de la volonté" mais "pas agité".
Devant près de la moitié des quelque 2.000 conseillers nationaux LR réunis porte de Versailles à Paris depuis samedi, Nicolas Sarkozy a tracé dimanche les grandes lignes du projet qu'il souhaite voir adopté par les 240.000 adhérents, après amendements. "Les Républicains veulent", "Les Républicains affirment", "Les Républicains croient", "s'engagent" ou "refusent": en introduisant par ces mots sa vingtaine de propositions, l'ex-chef de l'État a voulu montrer que ce texte était "un projet collectif" dans le seul "intérêt de la France".
Si les propositions avancées par Sarkozy ne sont pas nouvelles -il les a exposées plusieurs fois depuis son retour en politique, fin 2014, notamment dans son récent livre "La France pour la vie"-, il compte sur la méthode pour être conforté. "Dès lundi", le texte sera envoyé aux comités départementaux du parti pour amendements éventuels, puis remontera au bureau politique qui pourra aussi le retoucher. D'autres candidats pourront y présenter leur propre texte, a affirmé M. Sarkozy. Le texte final sera soumis au vote des adhérents en avril.
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