Georges Frêche, le président divers gauche du conseil régional du Languedoc-Roussillon est mort, dimanche après-midi, à Montpellier. Il revenait d'une mission en Chine et aurait été victime d'un arrêt cardiaque à son bureau.
Georges Frêche dirigeait la région depuis 2004 après avoir été maire de Montpellier de 1997 à 2004 et député de l'Hérault. Il était président de l'agglomération de Montpellier. Il avait été exclu du bureau politique du PS après ses propos sur les harkis traités de "sous-hommes" en 2006, puis définitivement exclu du parti en 2007 après une déclaration sur l'équipe de France de football et sa proportion trop élevée de joueurs noirs.
En dépit de cette exclusion, Georges Frêche continuait de tenir d'une main haute la gauche languedocienne et les fédérations du PS. Une popularité due en particulier à son action à Montpellier, notamment celle de maire bâtisseur qui était unanimement saluée. Il avait réussi à transformer cette ville tranquille en huitième agglomération française, baptisant des quartiers entiers, comme celui d'Antigone ou d'Odysseum, et n'hésitant pas à faire appel aux plus grands architectes.
L'homme était également connu sur le plan national pour ses "saillies" sans concession sur tous les sujets, du pape à Mao en passant par Laurent Fabius qualifié de "tronche pas catholique". Ou pour ses initiatives, telles que la décision d'ériger récemment des statues de grands hommes, entre autres Staline ou Mao dans le nouveau quartier d'Odysseum.
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