Ce jeudi, à Saintes (Charente-Maritime), Emmanuel Macron a présenté une « réforme importante : celle de notre lycée professionnel ».« Chaque année, un tiers de nos lycéens s’orientent en lycée professionnel. Mais, au cours de leur scolarité, un tiers d’entre eux décrochent, c’est-à-dire qu’ils quittent l’établissement sans baccalauréat ou diplôme équivalent. Et pour ceux qui suivent l’enseignement jusqu’à être diplômé, moins de 40 % trouvent facilement un emploi au bout de 6 mois. Enfin, pour ceux qui poursuivent dans l’enseignement supérieur, seule la moitié d’entre eux réussiront », pose le chef d’Etat, qui précise que le but de la réforme est que « chacun puisse trouver un bon métier ».
Emmanuel Macron a aussi dévoilé sa feuille de route. « On va mettre un milliard d’euros par an en plus sur le lycée professionnel (…). On doit aller vers 100 % d’insertion professionnelle », a déclaré le chef de l’État. Investir dans ces établissements, ce n’est « pas simplement une réforme », mais « une cause nationale », a-t-il ajouté lors de ce déplacement dans le lycée technologique et professionnel Bernard Palissy à Saintes. « C’est une cause parce que cela concerne un tiers de nos jeunes qui ont eu des difficultés avant ».
Déterminé à reprendre la main et à tourner la page de la crise des retraites avec des sujets proches des préoccupations des Français, le président de la République a annoncé « une indemnité de stage progressive » en fonction du niveau du lycéen. Ce dernier sera rémunéré à hauteur de 50 euros par semaine en seconde, 75 euros en première et 100 euros en terminale, a-t-il détaillé.
Le président devra convaincre les syndicats de l’enseignement professionnel qui voient dans cette réforme « une menace forte pour l’avenir des lycées professionnels » et un « projet de désorganisation de la voie professionnelle scolaire ». La réforme du lycée professionnel était une des promesses de campagne d’Emmanuel Macron en 2022. Un tiers des lycéens, soit environ 621.000 élèves, sont scolarisés en lycée professionnel, un public souvent « fragile, jeune et hétérogène », relève une conseillère présidentielle.
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