Dominique de Villepin est arrivé avec la mine grave ce vendredi sur BFMTV-RMC. Inquiet, "comment ne pas l'être", a questionné l'ex-Premier ministre de Jacques Chirac au 21e jour de la guerre que mène Israël contre le Hamas depuis les attaques du mouvement islamiste contre l'État hébreu le 7 octobre. Dominique de Villepin a sonné l'alerte d'emblée: "Face à l'horreur du 7 octobre, il y a aujourd'hui le sentiment d'une menace existentielle pour chaque Israélien (...) et les bombardements que nous voyons sur Gaza, ne laissent que peu d'espoir à la plupart des populations civiles", a-t-il jugé.
Ce "gouffre" est également "géopolitique", aux yeux de celui qui fut également ministre des Affaires étrangères. Il a ainsi évoqué l'"absence" d'une "autre perspective" pour Gaza qu'un "bain de sang" face à une "offensive terrestre massive" d'Israël. La veille, l'État hébreu a annoncé être entré avec des chars dans la bande de Gaza pour "préparer le champ de bataille". Pour Dominique de Villepin, le Hamas nous a tendu un triple piège. Le premier est "celui de l'horreur maximale".
Second piège: "celui de l'occidentalisme". Soit, "l'idée que l'Occident, qui a, pendant cinq siècles géré les affaires du monde, va pouvoir tranquillement continuer à le faire". Et le troisième? Celui du "moralisme". "Le reproche est toujours le même. Vous dénoncez ce qui s'est passé en Ukraine, mais vous êtes bien timides face au drame qui se joue à Gaza". Face à ce conflit, l'ex-chef de gouvernement a appelé "ne pas confondre les Palestiniens avec le Hamas", plaidant ainsi en faveur d'une "réponse mesurée" et "ciblée" à Gaza. Selon lui, "le plus gros travail aujourd'hui, c'est celui qui consiste pour les pays européens, les États-Unis à aider Israël à avancer au-delà de cette réponse militaire".
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