Alors qu’il lui reste "11 jours pour convaincre" avant le vote de confiance du 8 septembre, François Bayrou se retrouve encore dans la polémique après des propos tenus mercredi 27 août au 20 h de TF1. Invité du 20 h de TF1 ce mercredi soir, François Bayrou s’est exprimé sur le vote de confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain qu’il a sollicité. Lors de cet entretien, il a insisté sur les efforts à consentir pour "que la France sorte du surendettement". Quand Gilles Bouleau s’apprêtait à conclure, François Bayrou a pointé la responsabilité des "boomers" dans l’explosion de la dette et "du chaos" qui risque d’en résulter.
"Si on crée le chaos, qui vont être les victimes ? Les premières, ce seront les plus jeunes des Français qui devront payer la dette pendant toute leur vie et on a réussi à leur faire croire qu’il fallait encore l’augmenter, tout ça pour le confort de certains partis politiques et pour le confort des boomers, comme on dit, qui de ce point de vue là, considèrent que, ma foi, tout va bien", a lancé le Premier ministre devant le présentateur du journal télévisé. Des propos sensibles, alors que la base électorale d’Emmanuel Macron est constituée de 70 % des retraités.
Alors interrogé par les médias ce jeudi au lendemain de cet entretien, le locataire de Matignon a assuré que ses propos "ont été déformés" et qu’il ne tient pas à "cibler les retraités".
Les "babyboomers", "ceux qui sont nés à la période de l’après-guerre, à partir de 1945" ont "qui ont travaillé beaucoup et profité de l’aisance" de cette période, a justifié le chef de l’exécutif. Ces gens "devraient être les premiers à mes côtés pour qu’on baisse la dette", a-t-il encore lancé au micro des journalistes. "Ce n’est pas aux plus jeunes de la payer" la dette mais à ces gens-là", a-t-il encore insisté. Enfin, il a estimé qu'il était "immoral" qu’une génération ne pense pas à celle qui va suivre."Qu'elle lui impose sans le lui dire la charge d'avoir à payer pendant des décennies des facilités que nous avons rencontrées". "On ne peut pas redresser le pays si une partie importante ne décide pas d’y participer",.
Le Premier ministre François Bayrou s’exprimait en direct ce mercredi 27 août après avoir annoncé qu’il demanderait la confiance à l’Assemblée nationale le 8 septembre prochain. L’extrême droite et la gauche ont annoncé qu’elles voteraient contre, menaçant d’un cran sa place à la tête du gouvernement.
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