Le passage en force de la réforme des retraites déclenché par le 49.3, ce jeudi 16 mars 2023, a provoqué la colère des Français, opposés dans leur grande majorité, à ce texte mal conçu, mal ficelé, mal expliqué par l’exécutif. Peu après l’annonce du 49.3 par la Première ministre, des groupes spontanés se sont formés aux abords de l’Assemblée nationale puis de la place de la Concorde à Paris. Mais aussi dans plusieurs grandes villes de France dont Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Dijon, Nancy, etc.
En toute fin d’après-midi, des heurts ont opposé les manifestants et, souvent les black-blocs, aux forces de l’ordre. Des incendies ont été allumés dans les rues adjacentes de la place de la Concorde : voitures, scooters, poubelles…

Les forces de l’ordre ont dispersé les manifestants à coups de grenades lacrymogènes et de charges violentes. Mais de nouveaux groupes se sont formés un peu plus loin, dans les quartiers chics de Paris où des barricades ont été dressées et incendiées. Une véritable insurrection. Plus de 120 personnes ont été interpellées.
A Dijon, les manifestants ont brûlé des mannequins à l’effigie de Macron et de plusieurs ministres : Olivier Véran, Elisabeth Borne, Olivier Dussopt.

Les organisations syndicales réunies au sein de l’intersyndicale qui, depuis plusieurs semaines, organisent grèves et manifestations, ont décidé une neuvième journée d’action le 23 mars. Il y a fort à parier que le mouvement sera très suivi. Mais d’ici-là, à l’Assemblée, les motions de censure déposées par différents groupes de députés pourraient avoir renversé le gouvernement Borne. Les journées qui viennent s’annoncent très animées.