Le score de premier tour est vertigineux pour un parti qui aura autant animé la vie politique française sous la Ve République ; 1,74 % : juste de quoi devancer les candidats trotskistes Nathalie Arthaud et Philippe Poutou. Dix ans après l’élection de François Hollande, Anne Hidalgo pulvérise le déjà triste score de Benoît Hamon (6,36 %) en 2017, et même celui de Gaston Defferre en 1969 (5,01 %) au panthéon des grandes défaites du socialisme.
A l’annonce de ce chiffre, prédit depuis des mois, le silence a fait loi dans l’intimiste salle du restaurant Poinçon, dans le 14e arrondissement de Paris, transformée pour la soirée en QG de la candidate. Aucun cri d’étonnement n’a retenti, laissant les quelques militants présents frôler le crépuscule du Parti socialiste (PS).
Valérie Pécresse s'est voulue alarmante. Avec moins de 5% des voix lors du premier tour de l'élection présidentielle, la candidate se voit non seulement éliminée mais aussi privée de remboursement de ses dépenses de campagne. Depuis le siège du parti ce lundi matin, la chef de file des Républicains a annoncé s'être endettée «personnellement à hauteur de cinq millions d'euros». Pour «boucler le financement de sa campagne», elle appelle donc les Français à une «aide d'urgence».
«La situation financière de ma campagne est désormais critique», a ainsi déclaré la candidate. Et pour cause. Loin de se douter qu'ils récolteraient un nombre de suffrages si faible, Les Républicains pensaient obtenir les huit millions de remboursement de frais de campagne accordés par l'Etats aux candidats qui dépassent les 5%. Et qui sont désormais manquants pour «boucler le budget».
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