« L’heure est grave, mais elle n’est plus aux constats. Elle est à l’action résolue ». C’est avec un discours empreint de gravité que la Première ministre Elisabeth Borne s’est présentée devant les entrepreneurs de France réunis à l’hippodrome de Longchamp.
Face aux dérèglements climatiques, à la menace russe de « couper complétement ses exportations » de gaz et aux difficultés du parc nucléaire français, la menace de pénurie n’a jamais été aussi grande a exposé la locataire de Matignon. Une crise que l’exécutif espère atténuer en incitant à « la baisse de la consommation d’énergie ». Un défi auquel la France ne pourra faire face que si elle fait « bloc ». « Nous entrons dans l’ère de la responsabilité collective. Nous réussirons ensemble ou nous échouerons ensemble », a déclaré la Première ministre.
Chaque Français est ainsi invité à participer à l’effort national « à son niveau et compte tenu de ses moyens », a exhorté la cheffe du gouvernement en appelant les entreprises à se mobiliser, agir et « à établir, en septembre, son propre plan de sobriété ». « Si chacun ne prend pas sa part (...) nous serons amenés à imposer des baisses de consommation », a-t-elle averti. Et « si nous devions en arriver au rationnement, les entreprises seraient les premières touchées ».
Un scénario auquel le gouvernement se prépare déjà notamment au travers la mise en place d’ « un marché d’échange de droits à consommer ».
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