Ancien candidat écologiste à l'élection présidentielle, Yannick Jadot a vécu une journée compliquée samedi dans les Deux-Sèvres. Avec d'autres personnalités politiques d'Europe-Ecologie Les Verts, il s'est rendu à Sainte-Soline, afin de protester contre l'installation d'une «mégabassine» pour l'irrigation agricole. Sur son compte Twitter, le député européen a d'ailleurs mis en ligne des photos, le montrant à son avantage au milieu des manifestants.
Mais la réalité relayée par les médias présents est toute autre. Yannick Jadot a d'abord dû essuyer des sifflets lors de sa prise de parole, comme le montre une vidéo prise par la journaliste indépendante Marion Lopez, qui, dans un autre tweet, témoigne de l'accueil favorable reçu par un autre ancien candidat à l'élection présidentielle, Philippe Poutou. Yannick Jadot a ensuite subi les foudres d'une très jeune militante et pas du tout prête à être qualifiée de mademoiselle par l'intéressé.
Et pour finir, il a retrouvé «sa» voiture de location dégradée (en fait il s'agissait de celle d'un autre député, Charles Fournier, comme l'explique Nelson Getten de BFMTV) avec un tag explicite : «crevure», qui lui était peut-être adressé... Dimanche, Sandrine Rousseau, qui avait été battue par Yannick Jadot à la primaire d'EELV avant la présidentielle, n'a pas vraiment jouer la carte de l'apaisement. «Il faut que Yannick Jadot entende que là, on a besoin d'aller et de retrouver une écologie de combat qui a été l'écologie pendant des années», a-t-elle déclaré sur BFM. «Je pense qu'il paye la manière dont il présente l'écologie, (ça) interroge des manifestants qui, eux, s'engagent pleinement dans ces luttes-là.»
|