Une poignée de chefs d’États et de gouvernements se sont joints aux Italiens pour saluer la mémoire du controversé ancien chef de gouvernement décédé ce lundi 12 juin à 86 ans. « Pour moi, Silvio était une personne chère, un vrai ami », s’est, par exemple, ému le président russe Vladimir Poutine dans un télégramme de condoléances adressé au président italien Sergio Mattarella. Le chef du Kremlin a évoqué la « sagesse », l'« énergie vitale incroyable », l'« optimisme » et le « sens de l’humour » de ce « vrai patriote » qui a « apporté une contribution personnelle inestimable » aux relations russo-italiennes.
Fervent admirateur du président russe lorsqu’il était au pouvoir, Silvio Berlusconi disait être lié avec Vladimir Poutine par « une amitié personnelle et véritable ». Les deux hommes se voyaient souvent en passant des vacances ensemble et se faisant photographier hilares attablés côte à côte ou tous les deux affublés d’énormes chapkas. Le pape François, lui-même hospitalisé, a salué un « protagoniste de la vie politique italienne qui a assumé des responsabilités publiques avec un tempérament énergique », dans un télégramme signé en son nom par le secrétaire d’État et N.2 du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin. « Repose en paix mon ami », s’est, de son côté, épanché le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban, en légende d’une photo qu’il a publié sur Twitter le montrant avec Berlusconi, saluant un « grand combattant ».
Pour le Premier ministre britannique Rishi Sunak, s’exprimant à travers son porte-parole officiel, « Silvio Berlusconi a imprimé une empreinte considérable sur la politique italienne pendant plusieurs décennies ». En Espagne, Alberto Núñez Feijóo, leader du Parti populaire (PP, opposition de droite) et favori des élections législatives du 23 juillet, a lui aussi souligné que le Cavaliere avait « marqué pendant plusieurs décennies l’histoire politique de l’Italie » .En Italie, le décès de Berlusconi a suscité sans surprise de nombreuses réactions, à commencer par celles de ses alliés politiques. Dans une vidéo envoyée par son cabinet, Giorgia Meloni, la cheffe du gouvernement italien, a, par exemple, salué la mémoire de son allié, un « battant » qu’elle voyait comme « l’un des hommes les plus influents de l’histoire de l’Italie » qui « n’avait pas peur de défendre ses convictions » grâce à son « courage » et sa « détermination ».
En revanche, dans l’Hexagone, la classe politique ne s'est pas bousculée pour rendre hommage au sulfureux milliardaire. Le président de la République, Emmanuel Macron, a tardivement salué dans la soirée la mémoire d'« une figure majeure de l’Italie contemporaine » selon un communiqué de l’Elysée. Parmi les autres hommages à noter : seuls des responsables de la droite et de l’extrême droite se sont prêtés à l’exercice. À commencer par le chef des LR à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti. « Silvio Berlusconi s’est éteint à l’âge de 86 ans. Véritable monument de la politique en Italie et homme d’État qu’il a servi de toutes ses forces, il était un fervent défenseur de l’amitié entre nos deux nations. J’adresse mes condoléances à ses proches et au peuple Italien » a tweeté le député des Alpes-Maritimes.
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