La Première ministre, Élisabeth Borne, a présenté, jeudi 26 octobre, ses mesures destinées à répondre aux récentes violences urbaines, lors d'un discours devant des maires. L'annonce de ce plan fait suite aux émeutes qui ont embrasé la France au début de l'été dernier après la mort, le 27 juin, du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre lors d'un contrôle routier. « Nous pouvons envisager un encadrement de jeunes délinquants par des militaires, qui pourront notamment transmettre des valeurs de discipline et de dépassement de soi », a annoncé la cheffe du gouvernement, en appelant au déploiement d'un dispositif qui a déjà fait l'objet d'expérimentations.
Élisabeth Borne a également prôné une plus grande responsabilisation des parents de délinquants mineurs, avec « des stages de responsabilité parentale » et des peines de travaux d'intérêt général pour les parents qui se soustraient à leurs devoirs éducatifs.« Nous allons aussi créer une contribution financière citoyenne et familiale que les mineurs et leurs parents devront payer à des associations de victimes », a ajouté la Première ministre, en disant vouloir en outre s'assurer que lorsqu'un mineur « a causé des dégradations, les deux parents – qu'ils soient séparés ou non, qu'ils vivent avec leur enfant ou non – soient responsables financièrement des dommages causés ».
À l'occasion de ce discours prononcé devant des maires à la Sorbonne, à Paris, la cheffe du gouvernement a également annoncé « un nouveau plan national de lutte contre les stupéfiants », « matrice de toutes les délinquances » et « cause de nombreuses violences », afin notamment d'« améliorer le recouvrement » des amendes forfaitaires pour les consommateurs. Promesse du candidat Macron en 2022, des « forces d'action républicaines » composées de policiers, de fonctionnaires des finances, de personnels éducatifs et travailleurs sociaux afin de sécuriser les quartiers seront également mises en place avec de premiers déploiements à Besançon, Valence et Maubeuge (Nord) d'ici à la fin de l'année.
Élisabeth Borne a par ailleurs proposé de « donner la possibilité aux polices municipales d'accomplir certains actes de police judiciaire », sous le contrôle des parquets et pour les maires qui le souhaitent. Elle a indiqué que le gouvernement allait soutenir les municipalités avec « une enveloppe de 100 millions d'euros » pour « aider à la réparation et la reconstruction » des bâtiments touchés par les émeutes, « en complément de l'indemnisation des assurances ».
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