La France accueillait de nombreux chefs d'Etat, chercheurs et patrons des entreprises les plus célèbres du secteur de l'intelligence artificielle. L'occasion d'annoncer une pluie d'investissements et faire des déclarations d'intention pour une IA plus durable et inclusive.
Des milliards, des milliards et encore des milliards. Le "Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle" (IA), qui a réuni à Paris de nombreux chefs d'Etat et d'entreprises de ce domaine en plein essor, lundi 10 et mardi 11 février, a été le théâtre de nombreuses annonces censées accélérer le développement de ce secteur technologique. Plus de 300 milliards d'euros d'investissements prévus dans les prochaines années, nouveaux centres de données un peu partout en France, déclarations pour encourager à créer des IA plus "ouvertes" et "inclusives"… Franceinfo vous résume ce qu'il faut retenir de ce grand raout de la tech.
L'Elysée martèle qu'il s'agit d'"un montant colossal, jamais vu". Des investisseurs privés vont injecter 109 milliards d'euros dans les entreprises et infrastructures numériques de la France au cours des prochaines années, ce qui devrait notamment servir à y développer le secteur de l'IA. Un montant comparable au colossal projet Stargate américain et ses 500 milliards de dollars, si on rapporte chaque projet au PIB de son pays, assure Emmanuel Macron.
Près de la moitié de ce montant (50 milliards) sera investi par les Emirats arabes unis dans la création d'un "campus" axé sur l'IA, dont la localisation est encore inconnue et qui sera le plus grand d'Europe dans le domaine, promet l'Elysée. Il hébergera notamment un data center géant, un centre de données d'une puissance pouvant aller jusqu'à un gigawatt. Il sera développé par "un consortium de champions franco-émiratis", à commencer par le fonds d'investissement MGX, adossé aux Emirats arabes unis.
Une grande partie des 59 milliards restants sera aussi consacrée à faire éclore des data centers. L'Elysée a annoncé que 35 sites étaient "prêts à l'emploi", occupant une surface cumulée de 1 200 hectares, et doivent pouvoir être raccordés au réseau "pour une capacité électrique élevée dans un délai raisonnable (à partir de 2027)", selon un communiqué du gouvernement(Nouvelle fenêtre) (document PDF).
Sur les quelques milliards restants, on trouve également des fonds pour fabriquer des "infrastructures associées" aux data centers, par exemple pour financer la fabrication de puces électroniques utiles au développement de l'IA. Ou encore "nouveaux programmes énergétiques", qui pourront servir à alimenter ces centres de données énergivores.
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