Emmanuel Macron et le roi Charles III ont célébré, mardi 8 juillet, « l’entente amicale » liant leurs deux pays, lors d’un dîner à Windsor au premier jour de la visite d’Etat au Royaume-Uni du président français, la première d’un dirigeant de l’Union européenne depuis le Brexit. L’amitié entre le Royaume-Uni et la France « est essentielle à la préservation des libertés et de la paix en Europe », a déclaré le souverain dans son discours prononcé en partie dans la langue de Molière, avant le dîner. « Aujourd’hui nos deux pays sont confrontés à une multitude de menaces complexes, provenant de multiples directions. En tant qu’amis et alliés, nous les affrontons ensemble », a aussi affirmé Charles III, ajoutant que la France et le Royaume-Uni devaient « montrer la voie ».
Le banquet, qui a réuni plus de 150 convives dans l’impressionnant Saint George’s Hall à Windsor, parmi lesquels Elton John et Mick Jagger, a achevé une journée passée sous le règne du faste, avec une procession en calèche à Windsor et une cérémonie d’accueil dans la cour du château, où le roi Charles, la reine Camilla et le couple Macron ont multiplié les gestes et échanges chaleureux.
Dans son discours, le président français s’est dit « ambitieux et confiant pour l’avenir » de la relation bilatérale, ajoutant que Paris et Londres étaient « aux avant-postes de la défense de la sécurité d[u] continent [européen] et de ses valeurs démocratiques ». Il a salué l’« entente amicale » entre les deux pays, expression également utilisée par le roi dans son discours en référence à l’Entente cordiale, qui désigne les accords conclus par les gouvernements britannique et français en 1904.
Dans l’après-midi, Emmanuel Macron, qui s’exprimait, honneur rare, devant le Parlement au palais de Westminster, avait déjà appelé la France et le Royaume-Uni à « travailler ensemble » pour protéger l’ordre mondial hérité de 1945, à commencer par l’Ukraine, en renforçant les liens entre Londres et l’Union européenne. « Le Royaume-Uni et la France doivent aujourd’hui de nouveau montrer au monde que notre alliance peut faire toute la différence », a-t-il lancé, au premier jour de cette visite d’Etat de trois jours, la première d’un président français depuis 2008.
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